LES ORIGINES DU YI-KING

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L'origine du Yi-King se perd dans la nuit des temps. On ne peut affirmer sérieusement que la première compilation en ait été faite par Fou-Hi -- personnage légendaire dont nous séparent plus de 4 000 ans -- mais on peut assurément faire remonter au roi Wen l'origine des interprétations actuelles, ce qui situe tout de même la création du Yi-King, tel que nous le connaissons, avant Homère et quelques siècles avant la fondation de Rome. On ne parle pas ici du succès de l'an dernier !
Base du taoïsme, source d'inspiration pour le bouddhisme chinois, le Yi-King a aussi été le livre de chevet de Confucius qui en a fait le sujet de nombreux commentaires. Quand l'empereur Shih Huang Ti decida, il y a environ 2 000 ans, de brûler tous les livres, le Yi-King fut épargné. Seuls la Bible, le Coran, les Védas peuvent prétendre à une influence culturelle comparable à celle du Yi-King. On ne connaît la Chine que si on connaît le Yi-King.

C'est en 1697, au hasard d'une correspondance avec Joachim Bouvet, missionnaire jésuite en Chine, que le mathématicien et philosophe allemand Leibnitz connut le Yi-King et l'introduisit en Occident. Avec Leibnitz, qui témoignait au Yi-King la plus grande admiration, l'Europe découvrait donc non seulement le calcul différentiel mais aussi un premier exemple concret de cette arithmétique binaire qui est aujourd'hui le langage de nos ordinateurs modernes.



«Le Yi-King,
disait le grand psychologue Carl G. Jung, est le livre le plus profond qu'ait produit l'Orient».